Adjugé

57 340 euros frais compris. Vendredi 13 avril, salle 15 - Drouot-Richelieu Perse, 1233 de l’hégire (1817-1818). Astrolabe en laiton doré signé : “L’une des productions du moindre des servants [de Dieu] Muhammad ibn Muhammad Sâdiq al-haqq bishârî [lui qui annonce la vérité ?]”, diam. 8,4 cm. Les enchérisseurs ne perdaient pas leur route en misant 47 000 euros sur cet astrolabe persan daté du début du XIXe siècle. Ayant déjà fait l’objet d’un encadré page 42 de la Gazette n° 14, il était estimé pas plus de 25 000 euros. Si aucune autre production de son fabricant n’est répertoriée, un astrolabe fait par le père de celui-ci, Muhammad Sadiq ibn’Ali Naqi, est conservé au National Museum of American History de Washington. Il porte la date de 1775-1776 et use de la même formule descriptive al-haqq bishârî, qui signifie peut être “lui qui annonce la vérité”. Notre astrolabe est gravé d’une table géographique des noms de trente-cinq villes, l’araignée portant les index en forme de feuilles pour seize étoiles avec leurs noms, et il comporte cinq tympans. S’il s’inscrit avec son décor très soigné dans la tradition iranienne, l’utilisation de tympans à double projection et le kursi décoré en relief témoignent de l’influence des instruments indo-persans. LA GAZETTE DE L’HÔTEL DROUOT – 20 AVRIL 2012 – N° 16