PENDULE MATIFAT

ADJUGÉE 32 000€ Pendule de table double face en bronze doré et émaillé pour le marché ottoman-perse, montrant l'heure à Paris et en Iran signée "Matifat à Paris 1851". Deux cadrans en émail blanc (accidents), chiffres "turcs", aiguilles ajourées en laiton doré; mouvement à deux corps de rouage, barillets, échappement à ancre, sonnerie au passage des heures et demie sur timbre, les aiguilles des deux cadrans fonctionnent ensemble avec un écart de quatre heures; caisse en bronze doré avec décor d'entrelacs, losanges et arcades en relief et émaillés en bleu, blanc et vert, quatre colonnes surmontées de tourelles ottomanes, tourelle centrale à trois étages surmontée d'une demi-lune. H. 75.5cm. l L'un des fondeurs d'art les plus en vue à Paris au milieu du XIXe siècle, Charles Matifat (c.1820- post1875) fut élève de l'orfèvre Antoine Vechte. Vers 1840, il succède son père à la direction de l'entreprise familiale fondée en 1820, rue de la Perle, à Paris. Exposant à l'Exposition Nationale de l'Industrie de 1849, il se voit décerner une médaille d'argent. En 1851, à l'Exposition Universelle de Londres, il expose (N°923 de la section française), "Pendules, chandeliers et plusieurs articles de bronze", pour citer le catalogue officiel. Même si elle n"est pas explicitement mentionnée, il est bien probable que notre pendule, qui porte la date même de 1851, fut exposée à cette occasion. En 1853, le rédacteur du catalogue de l'exposition de Dublin de cette année dit de Matifat que "son goût le place parmi les meilleurs des bronziers parisiens". En dehors de sa production de vases, lustres, fontaines et d'autres objets de petite taille, Matifat a également eu une activité de fondeur monumental. En 1873 il fabrique la statue du Général Daumesnil à Vincennes, et la fontaine de l'Observatoire de Paris qui incorpore les quatre parties du monde de Carpeaux. Plusieurs des lampadaires du grand escalier de l'Opéra de Charles Garnier sont également de sa production. l Bibliographie: Connaissance des Arts, 15 octobre 1955. Paris Match, 1993.