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Sciaterre, non signé, France, fin du XVIIe siècle.
Une monture pour un trépied, à rotule et à douille, porte une colonne terminant en cercle entier à trois bras divisés,
sur sa face avec une échelle de 360°, et sur le pourtour avec une échelle correspondante de deux fois douze. En
dessous de ce cercle un bras ajouré porte deux arcs : un de 90°, l’autre pour les signes du zodiaque chacun
divisé à 30° sur lequel glisse un index. Fixations par vis papillon. H. 14.4 cm ; L. 19 cm. Instrument pour marquer mécaniquement les centres de projection et tracer les lignes, ainsi que le trigone des signes, des cadrans
solaires sur leurs supports, soit vertical, soit horizontal, le sciaterre est l’un des plus rares outils des cadranniers connu avec moins de
dix exemplaires répertoriés.
Deux formes de l’instrument sont décrites par Nicolas Bion dans son Traité de la construction et des principaux usages des instrumens
de mathématiques (1709, 4e édition 1752), dont la première est semblable à l’instrument ici présenté. La deuxième est le modèle
conçu par Ignace Pardies et décrit par lui dans son Deux Machines propres à faire les quadrans avec très-grande facilité (1673).
Des sciaterres actuellement connus, la plupart sont de la famille de l’instrument de Pardies. Les exemples du premier type (notre instrument),
décrit par Bion, pour lequel il ne donne pas un nom de concepteur, sont beaucoup plus rares, sans doute parce qu’un peu plus
compliqués de fabrication et d’utilisation.