LEROY, Pierre III. ‘Essai de fisique et de Dynamique sur le ressort’. Ms sur papier autographe, 185mm x 125mm, ff.266 avec cinq dessins à la plume, contenu dans une boîte  en demi chagrin à coins et plats marbrés (fin XIXe ou début XXe  siècle) marquée ‘Lettres’.               
 PROVENANCE : le libraire Francis Roux-Devillas, 12 Rue Bonaparte, Paris
           la bibliothèque de Roberto Panicali, vente N° 297.
 
 Précieux manuscrit de la plus haute importance, produit des réflexions de l’horloger français le plus important du XVIIIe siècle. En effet, le sujet de ce traité – l’élasticité et son application aux montres – a préoccupé Le Roy pendant toute sa vie, mais malgré son intention ferme de le publier et le fait  qu’il l’annonça trois fois, il n’a jamais réussi à mener ses recherches à terme. Néanmoins le manuscrit nous permet de comprendre ses démarches à propos de ses montres, de saisir son approche raisonnée, solidement fondée sur les recherches les plus récentes de savants comme Bernouilli ou Réaumur, et ses efforts et expériences infatigables pour trouver la meilleure disposition possible pour ses montres marines.
 ‘Raisonnons sur tout cela et faisons quelques reflexions…’. Ce manuscrit montre clairement la méthode de Pierre Le Roy de passer des concepts nés d’un examen théorique de la physique mixte, à une application dans la pratique. Une bonne partie du texte est consacrée aux problèmes du frottement, une autre partie développe une analyse critique de l’horloge marine d’Henri Sully. Le point focal du traité reste néanmoins la nature  des ressorts et leur  comportement.
 Etant inachevé, ce manuscrit est nécessairement incomplet. Il est à confronter avec une autre version, en grande partie identique et également de la main de Pierre Le Roy, décrit dans le numéro suivant, et avec un troisième manuscrit complémentaire qui se trouve avec d’autres manuscrits de Pierre Le Roy dans une collection privée. Un quatrième manuscrit qu’il faut rapprocher de ceux-ci se trouve à la Bibliothèque Nationale de France. Les douze premières pages de notre manuscrit ont été publiées par Roberto Panicali dans le Bulletin d’ANCAHA, 40 1984, pp. 37-45. Sinon, le manuscrit reste inédit.