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Régulateur de table, à sonnerie au passage des heures et demie, signé sur le cadran et la platine ‘Antide Janvier au Louvre’, entre  1793 et 1803.  
Cadran annulaire en émail blanc (un fêle entre 6 et 7 heures), entourant un arc de cercle en émail blanc (quelques éraflures), portant la signature, minuterie visible au centre, chiffres romains, le nom ‘Janvier’ répété en-dessous du chiffre ‘VI’, cadran auxiliaire argenté avec centre évidé pour laisser apparaître la roue de rencontre, aiguilles ‘Breguet’ en fer ; mouvement à deux platines en laiton poli suspendu d’un support en ‘U’ vissé au plafond de la caisse, piliers cylindro-coniques,  deux barillets, remontoir d’égalité, échappement à ancre à rateau en acier monté en-dessous du mouvement derrière le cadran de secondes, axe du pignon de la raquette monté sur lame de couteau, manque le balancier ; caisse en acajou massif, vitrée sur les quatre faces, avec pieds, retournements et bords en ébène noir, chapeau de forme néo-classique s’enlevant pour permettre l’accès aux glaces d’avant et d’arrière qui s’enlève par glissement. H. 56cm.        

Janvier n’a signé que peu d’œuvres de son adresse au Louvre, malgré les dix années passées dans ces locaux, peu salubres, de 1793 à 1803. il préférait la simple formule 'à Paris' ou s'abstenait même de localisation.

Nous n’avons pas d’information concernant les sources que Janvier utilisait pour la réalisation de l’échappement à râteau ici employé. Il aurait pu avoir connaissance de la description du tout premier échappement de ce type, donné par l’Abbé Hautefeuille dans son Construction nouvelle de trois montres portables, Paris 1722, ou peut-être des innovations apportées au même échappement par Peter Litherland en Angleterre et brevetées en 1794. Plus proches de sa démarche, néanmoins, sont les remarques de Ferdinand Berthoud dans son Essai sur l’horlogerie, 1786 (2ème partie, ch. Xvii), et le mécanisme figuré sur sa planche XXIII, fig. 5, qui ressemble étrangement à l’échappement de notre pendule.  

Bibliographie
Michel Hayard, Antide Janvier, sa vie à travers ses œuvres, 2e édition 2011, pp. 370-72, où la machine est datée 1817 pour des raisons non-élucidées.