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Pendule à poser et/ou à suspension,
de petites dimensions, avec sonnerie au passage,
signée (cadran et mouvement) ‘Gaudron à Paris’,
vers 1670.

Cadran annulaire en argent appliqué sur une
plaque de laiton entièrement gravée de feuillages
sur un fond pointillé, une aiguille en fer ajourée ;
mouvement à platines en laiton, piliers coniques
tournés, deux barillets, échappement à verge horizontal,
balancier simple, suspension à fil de soie,
lames cycloïdales, sonnerie sur timbre ; caisse en
acajou plaqué d’ébène avec montures en laiton et
décor géométrique en fil de laiton sur les deux
côtés, quatre pieds ‘coussin’. Clé de caisse en fer
ajouré. H. totale 21,5 cm ; L. 12,7 cm ; P. 94 cm.

Horloge remarquable par sa petite taille, soigneusement
restaurée, en particulier pour la caisse. Celle-ci offre une
forte ressemblance avec la caisse qui illustre l’emblème
de Pierre Le Moyne, De l’art des devises (1666), ‘Solem
audet dicere falsum’ (qui osera dire que le soleil va
faux ?), devise utilisée d’ailleurs par Gaudron sur ses
productions comme sur une horloge de parquet (Getty
Museum, Malibu) qui est aussi dotée d’un cadran en
métal doré. Le style de la signature sur la platine arrière
de cette dernière est aussi proche de celui de notre
pendule.
Travail d’Antoine I Gaudron (vers 1640-1714). Il
commence sa carrière dans la corporation du Faubourg
St. Germain, réunie avec la corporation de la ville de
Paris en 1675. Il est juré de cette corporation de juin
1690 à juin 1692. En 1698, il s’installe Place
Dauphine, Île de la Cité. Il prospère, s’associe avec ses
fils en 1698, achète les locaux d’Isaac Thuret en 1708,
avant de se retirer des affaires en 1710.
Avec Nicolas Hanet et Thuret, Gaudron peut être classé
parmi les horlogers les plus en vue et les plus doués de
son époque.
Voir aussi le numéro 226.