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Horloge de table à sonnerie au passage des heures et des quarts et à quantième, munie d’un réveil à percussion pour allumer une bougie, signée ‘Iosephus Tlustos Sacræ Coron :’, XVIIIe siècle.

Cadran annulaire argenté, chiffres romains pour les heures, arabes pour les minutes, le centre en laiton estampillé avec le nom du fabricant, quantième par guichet, aiguilles en fer découpé, mouvement en laiton et acier, cinq barillets, fusée avec chaîne, échappement à verge, sonnerie sur timbre en-dessous du mouvement, caisse hexagonale en bronze avec décor appliqué ajouré, un bras monté à six heures contient le mécanisme pour un chien à silex activé par un axe contrôlé d’un des barillets. D. 14 cm,
L. 26 cm. À restaurer.

De l’horloger hongrois Joseph Tlustos, au moins une autre pendule est connue, une horloge de cheminée à répétition qui montre l’influence des modèles anglais.

Les réveils à système semblent avoir eu une certaine popularité en Europe centrale au XVIIIe siècle. On peut citer, mais ils sont d’une disposition différente, les exemples au Musée Royale d’Art et d’Histoire, Bruxelles (Inv G. 1064) signé de Ferdinand Engelschalk à Prague, et un autre, nonsigné, au Musée du Temps et de l’Histoire à Besançon. L’exemple le plus proche du nôtre est celui illustré par Henri Havard dans son Dictionnaire de l’Ameublement et de la Décoration (4 vols, vers 1880) des collections de l’Ecole d’Horlogerie d’Anet ‘dont le mécanisme fait partie un chien comme dans ceux des anciennes batteries de fusil, lequel met le feu à une bougie soufrée, qui, aussitôt allumée, se redresse et donne de la lumière.‘ (t. iv, 780). Une comparaison stricte entre l’image de Havard et notre horloge laisse penser que cette dernière est, en effet, la même que celle illustrée dans l’oeuvre de Havard.