‘Montre pour malle poste’, signée ‘Breguet... - Lot 305 - Chayette & Cheval

Lot 305
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Estimation :
20000 - 25000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 24 000EUR
‘Montre pour malle poste’, signée ‘Breguet... - Lot 305 - Chayette & Cheval
‘Montre pour malle poste’, signée ‘Breguet N° 476’, numérotée ‘476’ sur le revers du cadran et sur le mouvement, vers 1850. Mouvement d’un chronomètre de marine à un barillet avec cadran argenté, chiffres romains pour les heures, arabes pour les secondes, et l’échelle de réserve de marche de 56 heures, aiguilles Breguet (manque celle des minutes). Ce mouvement, contenu dans sa boîte cylindrique en laiton, est monté au-dessus d’un mouvement rectangulaire à platines avec piliers cylindriques muni d’un grand barillet engrenant avec un remontoir à poulies, chaînes, et poids, réglé par un frein à air. L’ensemble est protégé par une caisse en chêne et acajou (quelques fissures), vitrée. 24.5 x 19 x 15 cm. Dans les registres de la Maison Breguet, seules deux montres sont répertoriées ‘montre pour malle poste’ : les numéros 683 et 684. Le 684 a été muni du chronomètre de marine à un barillet N° 475 le 16 mai 1850, mais, toujours d’après les registres, à la même date le chronomètre de marine à un barillet N° 478 a également été appliqué au 684, ce qui semble guère probable… On peut penser donc qu’il y a une erreur de transcription des numéros de registre et que le 475 a été appliqué au 683, et le 476 au 684 (ou peut être l’inverse !). Contexte Les autorités britanniques envisagent au début des années 1830 de faire traverser la France à la malle (ou aux malles) contenant le courrier des dépêches à destination des Indes. C’est ainsi que deux conventions postales sont signées, les 30 mars 1836 et 10 mai 1839 entre la France et la Grande-Bretagne par Adolphe Thiers pour la France et lord Granville pour la Grande-Bretagne. La convention postale de 1839 prévoit notamment : que le transport du courrier des Indes pourra être confié à la Poste française ; qu’un navire partira d’Alexandrie les 7, 17 et 27 de chaque mois à destination de Marseille et les 1er, 11 et 21 de chaque mois de Marseille à destination d’Alexandrie avec le courrier des Indes ; que le temps imparti à l’administration postale française pour le transport du courrier entre les deux villes ne saurait excéder 102 heures ou 4 jours et 6 heures, qu’un convoyeur britannique pourra accompagner le courrier, notamment sur les navires, ce convoyeur étant transporté gratuitement. Étant donné que les dépêches de courrier étaient strictement réglées (4 jours pour traverser la France), on peut imaginer que ces horloges étaient censées accompagner les malles pendant tout leur trajet avec le convoyeur. Ainsi le respect des délais pouvait être contrôlé. Au début, l’arrivée de la Malle des Indes sur le territoire français se fera à Calais ou à Boulogne-sur-Mer. En 1845, à son arrivée par malle-poste à Paris, la Malle des Indes est chargée sur un wagon plat et transportée jusqu’à Orléans. Elle est alors chargée dans une malle poste hippomobile pour rejoindre Roanne où elle est transférée dans un train jusqu’à Lyon, puis elle est à nouveau transférée dans une malle poste hippomobile afin d’être acheminée par la route jusqu’à Marseille. Elle y sera chargée sur un bateau en partance pour Alexandrie. En 1848, la voie ferrée Boulogne / Paris est achevée. La Malle des Indes donne ainsi son nom au train qui la transporte. Entretemps, le volume du courrier à transporter n’a cessé de croître. Le transport vers Marseille continue d’alterner malle-poste et train. En 1856, la voie ferrée reliant Paris à Marseille est achevée. La Malle des Indes peut aller directement de Boulogne (ou de Calais) à Marseille sans transbordement. Le volume du courrier s’amplifie pour emplir désormais plusieurs wagons.
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