Microscope simple de type ‘Joblot’ sans signature (peut-être - Lot 2

Lot 2
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Estimation :
6000 - 8000 EUR
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Microscope simple de type ‘Joblot’ sans signature (peut-être - Lot 2
Microscope simple de type ‘Joblot’ sans signature (peut-être attribuable à Jean-Jacques Langlois), deuxième quart du XVIIIe siècle. Laiton avec appliques en argent ; acier, H. 182mm ; L. 54mm ; P . 71mm Une poignée dodécagonale est ornée, comme la partie supérieure, d’appliques en argent gravé en forme de feuillages (petit accident à une feuille). Cette poignée porte un support rectangulaire pour le tube à diaphragmes contenant une lentille collectrice pour observer un objet placé dans le porte-objet derrière. Une roue dentée attachée à la poignée par un fort ressort permet de régler la distance entre l’objet et l’oculaire. En faisant une astucieuse adaptation du microscope simple de Christiaan Huygens, Louis Joblot (1645-1723) imagine un instrument robuste et facilement transportable. Dans son ouvrage "Description et usages de plusieurs nouveau microscopes tant simples que composés …", Paris ( Jacques Collombat) 1718, il décrit trois modèles dont ce que nous proposons ici est un exemple du troisième, le plus universel, auquel ‘on pourra facilement appliquer quand on voudra, durant toute l’année, tantôt de tétarts ou chabots, tantôt des petites anguilles, quelquefois des lamproyes, d’autres fois de petites tanches ou des carpes, dans lesquelles on aura plaisir d’observer, … à la lumière du jour ou à celle d’une chandelle …’ tous les phénomènes de la circulation du sang’. Un exemple de ce même troisième modèle,avec un décor en appliques d’argent gravé, très proche du nôtre, a été acquis en mars 1914 par le Royal Microscopical Society de Londres (Disney, Hill Watson, 163-4 et pl.3 – il a maintenant disparu). Il est signé ‘J. Langlois Elève du Sieur Butterfield au Armes d’Angleterre AParis’ à qui nous pouvons peut-être attribue le nôtre. Que Jean Jacques Langlois ait réellement été un ‘élève’ de Butterfield n’est pas encore confirmé, mais à l’occasion de son mariage en 1728 il a reçu le stock et la boutique de Butterfield de son père, Jean François Langlois, qui l’a acheté quatre années avant. Dans ce cas, si l’attribution est correcte, notre microscope doit être daté vers 1730. Ce microscope est présent dans la collection Nachet avant 1900, l’année où il est présenté dans le Musée Rétrospectif (classe 15, instruments de précision) de l’Exposition Universelle Internationale sous le numéro 133 et illustré sur la planche IV du catalogue. La confrontation de cette illustration avec notre instrument, ainsi qu’avec celui du Royal Microscopical Society montre que notre exemplaire a perdu tous ses accessoires ainsi que son étui en chagrin noir mentionné dans le Catalogue Nachet. Néanmoins, il reste un important témoignage pour l’histoire des microscopes car peu d’exemplaires de ce modèle ont survécu. A ce jour nous ne connaissons, de tous les trois modèles ensemble, que cinq autres exemples : celui du RMS (perdu) ; un au History of Science Museum, Oxford ; un au Musée des Confluences, Lyon ; un au Musée des Arts Métiers (ex Nachet collection N° 8) ; un dans une collection privée signée ‘Delure à Paris’. Catalogue Nachet N° 7. Bibliographie Alfred N. Disney, Cyril F. Hill Wilfred E. Watson-Baker, origin and development of the microscope as illustrated by … instruments … in the collections of the Royal Microscopical Society, London 1928. [A. Laussedat], Rapport de la Comité d’Installation, Musée Rétrospectif de la Classe 15, Instruments de Précision à l’Exposition Universelle Internationale, 1900. Provenance : Collection NACHET
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